L’opéra disparu de Léopold

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L’ancienne gendarmerie rue des cordeliers à Nancy, cache bien son secret…
Au même endroit exactement, s’élevait la huitième merveille du monde, l’opéra disparu de Léopold ! Pour édifier son somptueux opéra, le duc fait venir à sa cour en 1707, Bibiena et son élève Barilli, deux italiens, architectes et peintres de théâtre, dingues de La Quadrature (un style baroque qui simule des perspectives et des décors qui prolongent l’espace réel).

On retrouve quelques uns de leurs trompe-l’œil-baroque-rococos dans l’entrée de l’hôtel Ferrari et dans le hall du château bas de Champigneulles.

La duchesse Elisabeth-Charlotte démantèle entièrement cet opéra pour mettre les décors dans son théâtre de Lunéville. Un nouveau théâtre, géré par la ville est alors construit au 1 rue St-Dizier mais ne reste pas actif très longtemps.

Stanislas reconstruit l’opéra de Léopold, rue des cordeliers, en 1750 et le baptise alors Théâtre de la Comédie. (sa façade servira d’exemple à la gendarmerie actuelle qui est un pastiche du XVIIIe siècle)
Puis Stanislas déplace son Théâtre de la Comédie en 1756 pour le rapprocher de la Place Royale, ce sera le Nouveau théâtre dont l’entrée donnait sur la rue Stanislas.

Francesco Galli dit Bibiena (1659–1739) est membre d’une famille de scénographes et d’architectes bolonais particulièrement réputée.
Il commence sa carrière en Italie, en 1701, au service du vice-roi de Naples puis des Farnèse (1703–1706).
Son élève Barilli s’installe définitivement à Nancy où il se marie. Il s’intègre au petit groupe des peintres nancéiens : Claude Charles (1661–1747) et Claude Jacquart (1686–1736) auteur du   décor de la primatiale de Nancy (1723–1727). Son œuvre nancéienne témoigne de la permanence d’un goût pour La Quadratura, décor en trompe-l’œil. Spécialisé dans la peinture du décor architectural sur toile marouflée, il fait équipe avec Claude Charles qui exécute les « figures ».

Article © DR Pascale Fourtier Debert

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© metropolitan museum

opera_comedi_stanAncienne façade du théâtre de la Comédie que Stanislas éleva en 1750 sur l’emplacement de l’Opéra de Léopold rue des Cordeliers, actuelle ancienne gendarmerie, Nancy

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3 Replies to “L’opéra disparu de Léopold”

  1. bonjour,
    je désire réaliser une maquette de l’ancienne gendarmerie. Où puis-je trouver les côtes exactes. Merci

    1. bonjour,
      je ne peux malheureusement pas vous aider,
      car je ne sais pas,
      peut-être à la bibliothèque de Nancy ou aux archives,
      bonne recherche à vous
      Amicalement
      Pascale

  2. Merci pour votre réponse
    Cordialement

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