Première femme critique littéraire et courtière

Françoise de Graffigny, (née d’Issembourg du Buisson d’Happoncourt) voit le jour le 11 février 1695, au n°15 place de la Carrière à Nancy, dans une maison ayant appartenu à son arrière grand-oncle, qui n’est autre que le célèbre graveur Jacques Callot.
Première femme à s’émanciper d’un mariage arrangé en obtenant une “séparation” de corps (divorce) d’un homme violent qui, de plus, l’a entièrement ruinée, elle quitte “sa chère” Lorraine pour gagner sa vie à Paris et devient indispensable auprès des intellectuels de la cour de Lorraine.
En effet le premier métier de Mme de Graffigny (avant de connaître le succès avec ses œuvres littéraires, dont les Lettres d’une Péruvienne (1747)) consiste à lire, critiquer, recommander et envoyer des livres en Lorraine, où elle fait acheminer toutes les nouveautés littéraires. Cette activité qui nécessite toute une organisation commerciale, lui assure des revenus. Elle est la première femme à assumer le métier de critique littéraire et “courtière”.
Article © PFDebert
Portrait (détail) de Joseph Ducreux Nancy©Photographie Proantic Collection E. A-N, Lorraine
Voir un article très intéressant sur son importance auprès de Nicolas Durival, secrétaire du chancelier de Lorraine, sur le site Epitomé de la bibliothèque de Nancy :

Illustration miniature de madame de Graffigny

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