Angélique ou diabolique ?

Pas de demi-mesure pour cet instrument que l’on adore ou que l’on déteste, et que Paganini qualifie « d’orgue angélique ».
Mozart, Beethoven, Bach, Strauss composent des musiques spécialement pour l’harmonica de verre dont Marie-Antoinette raffole, elle aussi, en son temps !
L’irlandais Richard Puckeridge qui joue, en 1747, de la musique en frottant le bord de verres plus ou moins remplis d’eau, est à l’origine de cet instrument, dont le principe est connu des Perses, Chinois, Japonais et des Arabes depuis le XVe siècle.
En 1761, Benjamin Franklin améliore le principe et met au point le glass armonica.
Il est composé de bols en cristal, en verre ou en quartz, soufflés par un maître verrier, et dont les diamètres déterminent la fréquence de la note.
Mais le glass harmonica est interdit par un décret de police car il est accusé de faire hurler les animaux, de provoquer des accouchements prématurés et de susciter la folie des interprètes (saturnisme provoqué par le plomb contenu dans le verre et la peinture présente sur les touches de l’instrument).
L’harmonica de verre est aussi accusé de créer un état mélancolique, « son timbre mélancolique nous plonge dans un profond abattement (…) au point que l’homme le plus robuste ne saurait l’entendre pendant une heure sans se trouver mal. »
Images © thomasbloch.net

https://www.thomasbloch.net/f_glassharmonica.html
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