“La” Du Barry inspire Maïwenn Le Besco pour son prochain film

La réalisatrice s’inspirera-t’elle du dialogue créé par Diderot dans Le Neveu de Rameau ?
Par l’intermédiaire de Jean-François Rameau (son interlocuteur imaginaire), Diderot y raconte la scène d’un proxénète séduisant une jeune fille.
Dans certaines éditions de son livre, le mot « proxénète » va tout simplement disparaître car la scène cocasse qu’il décrit ressemble étrangement à l’histoire de Mme Du Barry, dernière maîtresse en titre de Louis XV.
Voici un extrait de la scène :
[J-F Rameau se parlant à lui-même, et se demandant pourquoi il n’est pas capable de faire certaines choses pour devenir riche].
“Est-ce que tu ne saurais pas faire entendre à la fille d’un de nos bourgeois qu’elle est mal mise ; que de belles boucles d’oreilles, un peu de rouge, des dentelles, ou une robe à la polonaise, lui siéraient à ravir ? Que ces petits pieds-là ne sont pas faits pour marcher dans la rue ? Qu’il y a un beau monsieur, jeune et riche, qui a un habit galonné d’or, un superbe équipage, six grands laquais, qui l’a vue en passant, qui la trouve charmante, et que depuis ce jour-là il en a perdu le boire et le manger, qu’il n’en dort plus, et qu’il en mourra ?”
Le dialogue entier et illustré est à lire en suivant ce lien

Osé ! Maïwen a choisi Johnny Depp pour interpréter le rôle de Louis XV !

2 Replies to ““La” Du Barry inspire Maïwenn Le Besco pour son prochain film”

  1. A part en Lorraine où on interpelle les personne en disant “Le Paul”, “la Janine”, mettre un pronom avant un prénom le plus souvent féminin d’ailleurs, est toujours dépréciatif. Etant donnée la qualité de la plupart de ces grands personnages de la cour de France sur lesquels nous n’avons pas à poser d’appréciation morale, il serait souhaitable d’éviter cela. Merci pour vos publicationS.

    1. Bonjour Pascale, oui je suis d’accord pour les prénoms, mais pour les personnalités en vue, ce n’est pas forcément péjoratif (quoique voir plus bas), on ajoute le ou la devant un grand “nom” de la danse, de l’opéra ou de la comédie, exemple la Pavlova, la Karsavina (Ballets Russes), la Chantilly (Danseuse XVIIIe), la Quinault (opéra XVIIIe), … cela ne semble pas déprécier les personnes mais les monter au sommet. Vous soulevez cependant un sérieux problème (de l’ordre de #MeToo), car en cherchant bien, j’ai l’impression que “ce principe” ne s’applique que pour les femmes… Une façon peut-être de déprécier leur talent ? A creuser… pour les favorites, la Pompadour, la Maintenon, la Du Barry, c’est probablement, vous avez raison, du persiflage … Alors, garder l’esprit de l’époque est-il discutable ? mais avec ces interrogations, cela change tout !

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