Invitée chez Mme du Châtelet à Cirey-le-Château, Mme de Graffigny n’a pas le cœur à se promener en calèche tirée par des chevaux mal “morigénés”.
Elle préfère rester tranquille au château avec Mme de Champbonin, laquelle lui propose de visiter l’appartement des bains de la marquise, qui est situé en “entre-sol”.
Autant dire que la bonne Grosse en prend plein les yeux :
“Ah, quel enchantement ! Un entichambre grand comme ton lit, la chambre du bain de careau de faillance entierement, hors le pavé de marbre; un cabinet de toilette de meme grandeur, dont le lembris est vernissé d’un vert celadon clair, guay, divin, sculpé dorré ; des meubles aproportion, un petit sopha, de petis fauteuils charmants; les bois de meme façon,toujours sculpté et doré ; des encognures, des porcelaine, le plafon peint, des estempes, des tableaux, une toilette ;…
Tout cela semble etre fait pour des gens de Liliput, et cela est divin, enchanté. Sy j’avois unapartement comme celui-la, je me ferois reveillier la nuit pour le voir ; je t’en ai souhaité cent fois un pareil, a cause de ton gout pour les petits nis. C’est comme une jolie tabaquiere, tant cela est parfait. La cheminée n’est pas plus grande qu’un fauteuil a l’ordinaire, c’est un bijoux a mettre dans la poche. “
Un bijoux à mettre dans la poche
