“Le vagin de la reine” d’Anish Kappor

Article du nouvel obs par Elodie Mielczareck

EXPO VERSAILLES
Photographie©Charles Platiau/Reuters

Kapoor aime travailler les rapports de taille, ses œuvres paraissent souvent “disproportionnées”. L’observateur est souvent “happé” par l’objet, par ses dimensions et sa symbolique, proposant ainsi une expérience globale et totale. L’œuvre, bien plus qu’interpeller, s’impose à ceux qui se trouvent sur son passage. D’où le sentiment possible d’un certain malaise face à ces œuvres gigantesques qui nous dépassent, au sens propre (de par leur mesure) comme au figuré (de part leur sens).

L’œuvre la plus polémique est celle-ci : “Une mystérieuse sculpture en acier rouillé de 10 mètres de haut, qui pèse plusieurs milliers de tonnes et avec des blocs de pierres tout autour.”

Ces installations sont polysémiques : leurs sens sont en partie définis par le récepteur. Chacun y construit un regard et une interprétation : oreille, sonotone, ou encore vagin, l’interprétation dépend en partie de l’observateur. Bien sûr, la connotation sexuelle est loin d’être anecdotique : elle est à la fois intentionnelle et totalement assumée par Kapoor. Il déclare ainsi :

“Là encore, (il y a une) connotation sexuelle : le vagin de la reine qui prend le pouvoir.” 

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