La belle et la bête est un conte inspiré de l’histoire vraie d’un gentilhomme espagnol invité (à l’âge de 10 ans) à la cour d’Henri 2.
Souffrant d’hypertrichose (croissance anormale de cheveux sur le visage), Pedro Gonzales est l’attraction de l’époque (XVIe).
La reine Catherine de Médicis organise son mariage spectaculaire en imposant à une très jolie jeune fille de l’épouser, celle-ci ayant été empêchée de voir son futur époux avant la célébration…
Le couple aura sept enfants, dont certains hériteront de la maladie de leur père.
Cette histoire inspire Gabrielle-Suzanne de Villeneuve, qui en fait un conte publié anonymement en 1740, mais c’est Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, sœur du peintre Jean-Baptiste Leprince et courtisane à la cour de Lunéville (1) et gouvernante des enfants de la duchesse Elisabeth-Charlotte qui le rendra célèbre (repris et abrégé) sous le nom de La belle et la bête en 1750.
(en vrai, elle en fait un plagiat et l’œuvre originale Gabrielle-Suzanne de Villeneuve est bien plus belle dans ses descriptions détaillées)
Jeanne-Marie Leprince de Beaumont est l’un des premiers auteurs de littérature enfantine dont elle invente le genre dans son manuel d’éducation Le Magasin des enfants.
(1) Elle arrive à la cour de Lunéville en 1736, s’y marie avec le marquis Grimard de Beaumont, capitaine aux Gardes, mort en duel en septembre 1745.