L’abbaye d’Auberive, un jour d’orage…

Cette abbaye cistercienne (en Haute-Marne) est achetée à la Révolution par le gendre de Diderot pour y installer une filature de coton.
Mais la famille de Vandeul, sous le charme des bâtiments de style classique reconstruits aux XVIIe et XVIIIe siècles, décide, à la disparition de la filature en 1804, de les embellir pour en faire sa résidence secondaire.
Il faut dire que l’endroit est charmant et que l’ancienne abbaye cistercienne, loin d’être austère, ressemble à un luxueux château.
La fille de Diderot y réside dès le printemps avec sa petite chienne Betzy. En 1821, dix ans après la mort de son mari, Angélique confie à son confident Jacques-Henri Meister :
« Je grille d’être arrivée dans mes montagnes. […] Les bois,les eaux, les fleurs, un banc ou souvent je versais des larmes, ont toujours bien des charmes pour moi […] »
Vendue en 1825, l’abbaye d’Auberive est convertie en prison de femmes (1856), dont la plus célèbre prisonnière sera Louise Michel.

Actuellement l’abbaye est un haut lieu de culture accueillant un centre d’art contemporain.

Extrait de Diderot – L’inattendu
Pascale Debert & Frédéric Chef
LIRALEST – Le Pythagore éditions.

Photographies © PFDebert mai 2022

Le kiosque de lecture d’Angélique Diderot, n’appartenant plus à l’abbaye est désormais en ruines.

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