Maison de Balzac


Loué par Honoré de Balzac de 1840 à 1847, cet incroyable pavillon de plein pied avec jardin et donnant sur la rue Raynouard est aussi, en volte-face, le troisième étage d’un immeuble de la rue Berton (au cœur de Passy, à Paris). Autrefois, le jardin abritait des arbres fruitiers et des vignes.

Sauvée et entièrement dédiée à l’écrivain, la maison abrite désormais des documents, lettres autographes, éditions rares, manuscrits objets personnels et des objets de collection.
Car Balzac était un grand amateur d’art. Tel « le Cousin Pons », l’écrivain ne doutait pas de sa grande acuité à dénicher les perles rares, parmi lesquelles se cachaient beaucoup de brimborions…

L’intérieur de la maison a gardé sa distribution d’origine.
Dans son bureau, sa chaise et sa petite table de travail donne l’illusion qu’il est toujours présent…

La Maison de Balzac est un musée gratuit.
Photographies © P. Fourtier-Debert 2023

Détail d’une cheminée monumentale en poirier sculpté, achetée par Balzac en 1846
Laure Sallambier (1778-1854), mère de Balzac.
Anonyme, c. 1798.
Fille de négociant, elle épouse à 19 ans, Bernard Francois Balssa (Balzac) (1746) de 32 ans son aîné.
Détail d’une cheminée monumentale en poirier sculpté, achetée par Balzac en 1846
Détail d’une cheminée monumentale en poirier sculpté, achetée par Balzac en 1846

Balzac acquiert en 1846, une cheminée monumentale en bois sculpté, qu’il installe dans sa salle à manger, rue Fortunée. Il est persuadé que son achat est d’époque Louis XIII comme il la mentionne dans son inventaire. En réalité cette cheminée est un savant patchwork de plusieurs pièces sculptées probablement d’époque mais assemblées sous Louis-Philippe.

“Acheteur compulsif, Balzac qualifie sa passion de « bricabracomanie ». Persuadé d’acheter les meilleurs artistes des XVIe, XVIIe ou XVIIIe siècles… il se trompe plus souvent qu’à son tour !”

La daguerréotypie, selon Balzac, expliquerait le paranormal !
” Le monde moral est taillé pour ainsi dire sur le patron du monde naturel ; les mêmes effets s’y doivent retrouver avec les différences propres à leurs divers milieux. Ainsi, de même que les corps se projettent réellement dans l’atmosphère en y laissant subsister ce spectre saisi par le daguerréotype qui l’arrête au passage ; de même, les idées, créations réelles et agissantes, s’impriment dans ce qu’il faut nommer l’atmosphère du monde spirituel, y produisent des effets, y vivent spectralement (car il est nécessaire de forger des mots pour exprimer des phénomènes innommés), et dès lors certaines créatures douées de facultés rares peuvent parfaitement apercevoir ces formes ou ces traces d’idées. ”
Le Cousin Pons, Honoré de Balzac

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