Les boules de Nancy passent pour les meilleures ! (1)

Au XVIIIe, tout le monde utilise “la boule de Nancy” jusqu’à la duchesse Elisabeth-Charlotte (1) qui ne peut plus s’en passer et qui utilise “l’eau de boule” en compresse pour soulager ses jambes !
Cette boule, reconnue comme médicament en 1706, est un mélange de limaille de fer et de tartre qui est trempé dans du vin, puis séché à l’air tout l’été (très important) il est ensuite trempé de nouveau dans des plantes médicinales.
Son usage est très simple, on la trempe dans de l’eau ou de l’eau de vie (mieux) et l’on s’en sert plus ou moins concentrée en breuvage ou en compresse, guérison assurée.
Outre ses propriétés antiseptiques, cicatrisantes et astringentes, “ladite eau de boule a aussi la vertu de tirer les épines de quelques parties du corps qu’elles soient”. Merveilleux, non ?

La boule de Nancy était distribuée par le Concierge de l’Hôtel de Ville de NANCY, le seul à vendre la véritable boule vulnéraire dite de mars dont les propriétés sont ci-après détaillées.
“Elle est très nécessaire dans les familles pour les guérisons qu’elle y opère, soit blessures, coupures, meurtrissures, hémorragies, migraines, coliques, fluxions,
dislocations, pleurésies, sciatiques, rhumatismes, dureté de rate, mal de mère ou
vapeurs, pertes de sang, pâles couleurs. Ladite eau de boule a aussi la vertu de tirer les épines de quelques parties du corps qu’elles soient.”

(1) Décrites dans l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert
(2) Les lettres d’Elisabeth-Charlotte envoyées à son amie Antoinette-Charlotte de Lenoncourt nous apprennent que souffrant d’ulcères de jambes, la duchesse appliquait sur les plaies, comme antalgique, des compresses humectées “d’eau de boule”.

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Keller-Didier-Boules-d-acier-vulneraires

 

Habit d’Apothicaire gravé par Larmessin

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