Un “loser” à la cour de Lunéville, ou, La fresque ratée

Le duc Léopold connu pour son mécénat auprès des peintres d’art religieux Lorrains, notamment Claude Charles, prend sous sa royale protection un peintre de 14 ans au destin prometteur, Claude Jacquart.
Ce tout jeune peintre, recommandé par son maître (Claude Charles), est envoyé par le duc parfaire ses études à Rome pendant 10 ans et il est nommé illico presto à son retour peintre ordinaire de sa Majesté !
Plusieurs commandes royales s’ensuivent à partir de 1723, celles-ci suscitant toutes l’émerveillement de la Cour.

Cependant le destin de Claude Jacquart va s’avérer plus compliqué que prévu…

En effet, il subit un désaveu retentissant de la part de la duchesse Elisabeth-Charlotte qui critique sa fresque* de la coupole de la primatiale de Nancy alors en cours d’exécution (*commande prestigieuse de Léopold qui veut sublimer la fausse coupole du bâtiment ayant du renoncer à la vrai coupole faute de moyens à voir ici).
Voici les mots cruels de la Duchesse au sujet du laborieux travail de décoration de monsieur Jacquart :
” Je vous avais demandé un ciel et vous m’avez peint un enfer “.

Hem, hem, pas tendre la duchesse, bon en même temps il parait que la fresque ne fut pas réalisée dans les règles de l’art, et pour cette raison l’ensemble manquerait (encore aujourd’hui) de légèreté…
Claude Jacquart est banni de la cour mais la disgrâce est de courte durée, il y revient en 1729, à la mort du duc, pour réaliser une commande de … la duchesse qui lui commande le dessin du catafalque de son mari !
Article©pfdebert
Coupole de la cathédrale Notre-Dame-de-l’Annonciation de Nancy. La fresque de Claude Jacquart, peinte 1723 et 1727, illustre la gloire céleste. photographie ©14 mai 2012 Pierre Selim

Cathédrale_Notre-Dame-de-l'Annonciation_de_Nancy_-_Dome-1

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