Et Dieu créa Marguerite


Très capricieuse, la belle Marguerite de Beauvau-Craon, favorite en titre du duc Léopold de Lorraine, exigea un titre de princesse, plusieurs palais (dont l’un est devenu le tribunal sur la place de la Carrière à Nancy), plusieurs châteaux (dont celui d’Haroué), plusieurs hôtels particuliers,… tant et si bien qu’elle et son mari (Marc) ruinèrent le duc de Lorraine qui ne put achever son propre palais prévu sur la place de la Carrière (actuel palais du Gouverneur, achevé sous Stanislas).
Lorsque le duc Léopold décède, en tombant dans un fossé sur le chantier de construction de l’ultime caprice de sa maîtresse (un château à Lunéville, actuel ensemble scolaire Saint-Pierre-Fourier), le prince et la princesse de Craon, conscients d’être pris quelque peu “la main dans le sac” restituent des terres et des biens à la Lorraine…
Mme de Graffigny, commère à ses heures, dira de la princesse de Craon, qu’ à l’âge de 50 ans, elle avait encore une assez belle taille pour recevoir en chamerlouque (robe de chambre) :
“La belle Javotte en chamerlouque me parait chose fort singulière. Elle a donc toujours la belle taille ?”

Portrait de Marguerite de Beauvau-Craon © Château de Lunéville

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