Date clé pour la re-découverte de la sculptrice Marie-Anne COLLOT (1748-1821), c’est en effet en 1866 que le musée historique lorrain de Nancy hérite d’une collection d’art léguée par testament par Marie-Lucie FALCONET, baronne de JANKOVITZ (ou JANKOWITZ), fille de la sculptrice Marie-Anne COLLOT et petite-fille du sculpteur Etienne-Maurice FALCONET.
La baronne vient de s’éteindre dans son hôtel particulier de Versailles, mais elle a tenu a légué une partie de la collection d’art de sa famille à la Lorraine, qui les a accueillies, elle et sa mère, pendant la tourmente Révolutionnaire.
Ce legs comprend une quarantaine de tableaux ainsi que de nombreux dessins de maîtres, quatre bustes de Marie-Anne Collot, les outils des deux sculpteurs, ainsi qu’une importante correspondance de Diderot qui sera vendue très rapidement à la BnF.
Très peu des œuvres de cette collection sont exposées actuellement au musée des beaux-arts de Nancy.
Ces œuvres sont citées dans les inventaires après décès de la famille, notamment ce Petit garçon endormi, qui se trouvait dans la chambre de Falconet fils, qui l’avait réalisé d’après Greuze.
On sait, grâce à la correspondance, que Falconet père se réserve certains des tableaux des collections Gaignat et Crozat proposées à Catherine II par Diderot.
Etonnamment, la collection d’art Collot-Falconet-Jankovitz comprenait deux tableaux de François Lemoine, qui décoraient l’hôtel de Biron à Paris. Ils furent rachetés et remontés au XXIe s., dans les trumeaux de cet hôtel, actuel musée Rodin.
Espérons que la “modeste” biographie-monographie sur Marie-Anne Collot parue chez LIRALEST, en mai 2025, servira à remettre en lumière une riche collection quelque peu oubliée.
