Le saviez-vous ? Le mot pimbêche vient d’un personnage haut en couleur d’une comédie de Racine (1668).

La comtesse de Pimbesche (Yolande Cudasne de Pimbesche, dans les Plaideurs) est une personne on ne peut plus procédurière puisqu’elle ne vit que pour faire des procès, à tel point que sa famille obtient un arrêt lui interdisant à vie de plaider.
La comtesses se lamente ainsi de cet arrêt :
« Monsieur, tous mes procès allaient être finis ;
Il ne m’en restait plus que quatre ou cinq petits :
L’un contre mon mari, l’autre contre mon père,
Et contre mes enfants. Ah ! Monsieur ! La misère !
Je ne sais quel biais ils ont imaginé,
Ni tout ce qu’ils ont fait ; mais on leur a donné
Un arrêt par lequel, moi vêtue et nourrie,
On me défend, monsieur, de plaider de ma vie. »
Mécontente, la comtesse de Pimbêche décide alors de porter plainte contre le juge lui-même.

Cependant le nom Pinche-bec (littéralement bec pincé) existait avant le XVIIe siècle, mais c’est Racine qui attache ce sobriquet à un caractère grâce à sa célèbre comtesse acariâtre.

Le mot pimbêche est par ailleurs antérieur à Racine : on rencontre le mot espimbesche dès le XIVe siècle.
Le Ménagier de Paris donne la recette d’un espimbesche de rougets, d’un espimbesche de bouilli lardé. On voit qu’il entrait dans cette sauce du verjus qui faisait pincer le bec, d’où lui venait apparemment son nom.

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