“Sans Départir”

Mémoires de Diane de Beauvau-Craon
Editions Grasset, mai 2022

Héroïne de sa propre vie, n’y voyez pas de mauvais jeu de mot, notre « anti-princesse » Lorraine s’est initiée avec délice à presque toutes les drogues qui existent sur terre.

Arrière-arrière-arrière… petite-fille de Marguerite, favorite en titre du duc Léopold de Lorraine, Diane dit n’avoir jamais eut peur de rien.

Élevée dans des châteaux (notamment Haroué) et des palaces, à 12 ans, elle troque ses robes à smoks et ses socquettes blanches contre des robes indiennes et des bracelets en toc. Le style hippy quoi, on est en 1968.

A l’âge de 15 ans à peine, elle se lie d’amitié avec Timothy Francis Leary, militant de l’usage des psychédéliques et recherché par le FBI. Sa devise “Turn on, tune in, drop out” « Vas-y, mets-toi en phase, et décroche ».

A 18 ans, Diane devient l’égérie du milieu underground new-yorkais. Ses meilleurs amis sont Andy Warhol, Robert Mapplethorpe, Bianca et Mick Jagger

Son nom à particule attire toute la jet set new-yorkaise.
Elle s’enivre de cocaïne, de vin blanc et de scandale. Dans les années 1970 à New York, ne pas se droguer aurait été suspect.

Diane a des amis et aussi du talent, en 1977, elle crée sa propre marque de haute couture : « Diane de Beauvau » et, alors que sa première collection est un véritable succès, elle plaque tout pour s’installer au Maroc. Notre « anti-princesse » ne supporte pas les chaînes.

De retour à Paris, elle se “défonce” avec Jacques de Basher, ami intime de Lagerfeld.
On la rencontre au Palace et dans tous les endroits branchés parisiens.

Au début des années 2000, alors que tous ses amis ou presque sont morts du sida, ses addictions la poussent elle aussi vers une mort certaine.
Elle décide de tout arrêter, renaît miraculeusement et surtout ne renie rien.

« Sans départir », telle est la devise de la famille de Beauvau-Craon…
Un livre sincère sur le destin surréaliste d’une anti-princesse Lorraine complètement barrée mais plutôt sympathique.
Cette histoire n’est pas sans rappeler celle, tragique, du petit-petit-petit cousin d’Emilie du Châtelet : Jean Le Tonnelier de Breteuil

Défilé couture “Diane de Beauvau”,
Plaza Hotel 1977

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