Le château de Marie-Anne Collot

Vers 1792, la sculptrice Marie-Anne Collot achète le domaine de Marimont, dans le Bourdonnay (entre Vic-sur-Seille et Lunéville), à Armand Emmanuel Duplessis, duc de Richelieu, qu’elle a probablement connu à la cour de Russie.
A la Révolution, elle fuit, son hôtel particulier rue de la Femme-sans-tête, sur l’Île Saint-Louis à Paris *, après avoir vu passer, dit-on, devant ses fenêtres la tête de la princesse de Lamballe au bout d’une pique révolutionnaire.
Marie-Anne Collot et sa fille Marie-Lucie Falconet sont très fortunées, elles ont hérité du sculpteur Etienne-Maurice Falconet et de son fils.
Ce château du début XIXe s. a probablement été reconstruit ou réaménagé par son beau fils, Antoine Stanislas Nicolas Jankovitz de Jeszenicze, artistocrate polonais dont les parents étaient au service du roi Stanislas.
Prochaine étape de recherche, l’inventaire fait au château de Marimont à la mort de Lucie, pour recouper avec les inventaires parisiens.

Le château tel qu’il était à la fin du XIXe siècle avant l’incendie de 1940.
Carnet de recherche, illustration © PFD juin 2024
Pointe orientale de la Cité, vue prise du quai de Miramionnes, actuel quai de la Tournelle, actuel 4ème arrondissement
Chauvet, Jules-Adolphe , Dessinateur. BnF.

En janvier 1786, Etienne-Maurice Falconet loue à M. de Vermes, 1550 livres à l’année, un appartement au deuxième étage d’un immeuble à l’adresse actuelle : 2, rue Le Regrattier*, appartement qu’il partage avec sa belle-fille et sa petite fille (L’ours et le Philosophe, F. Vitoux).

La rue Le Regrattier doit sa dénomination à François Le Regrattier, un entrepreneur qui fut trésorier des Cent-Suisses et qui était chargé du lotissement l’Île-Notre-Dame au XVIIIe siècle.
No 2 (et 22, quai d’Orléans) : en 1639, l’entrepreneur Le Regrattier, ayant donné son nom à la rue, vend un terrain situé à cet emplacement à Jean de la Fond, maître d’hôtel du roi, qui y fait construire « une maison à deux étages, surmontés d’un comble mansardé, avec quatre fenêtres par étage ».

D’autres cruautés à Paris, le 2 Sept. 1792 : Paris, meurtrière, qu’es tu devenu ?…,  1792. BnF.

A l’extrémité de la rue sur le quai de Bourbon. On peut lire l’ancien nom de la rue, « rue de la Femme sans Teste », gravé au-dessus de la plaque du nom actuel.
Ce nom, encore gravé dans la pierre à l’angle du quai de Bourbon, n’avait rien à voir avec une quelconque décapitation mais provenait en fait de l’enseigne d’un cabaret de la rue représentant une femme sans tête mais un verre à la main. Le tout accompagné de la devise « tout est bon ! »

Laisser un commentaire