Au XVIIIe siècle, deux grands hommes se succèdent à la tête du duché de Lorraine : Léopold 1er de Lorraine (1698 – 1729) dit le Bon, et Stanislas Leszczyński, le Bienfaisant (1737 – 1766).
Entre autres points communs, les deux derniers ducs de Lorraine éprouvent un amour fou pour leurs maîtresses, issues toutes deux de la noble famille de Beauvau-Craon.
Il faut dire que Mme de Beauvau-Craon et sa fille Catherine (devenue Mme de Boufflers par le mariage) sont dotées d’un charme irrésistible. Rien ne peut empêcher les ducs de chérir et de combler celles qui comptent parmi les plus belles femmes de leur temps. Ni la réprobation des épouses officielles, ni les adjurations des pères jésuites, ne les détournent de ces dames qui règnent sur leur cour et sur leur cœur.
Les favorites se distinguent par leur beauté, mais aussi par leur esprit. Elles ont beaucoup d’influence et s’entourent de courtisans cultivés, facétieux et galants, issus de la noblesse ducale, dont les mœurs ont parfois défrayé la chronique…
Le saviez-vous ? Par leur alliance avec la famille de Ligniville, les Beauvau-Craon appartenaient à la noblesse ancienne dite des Petits et Grands Chevaux, au sommet de la hiérarchie de la Lorraine ducale. L’expression « Monter sur ses Grands Chevaux » trouve donc son origine en Lorraine et viendrait de la prétention des familles désignées « Petits Chevaux » à rejoindre les quatre familles des « Grands Chevaux » bénéficiant du privilège de porter des talons hauts.